Dans ce numéro, nous allons parler d’un sujet tabou.
Un sujet qui ne figure dans aucun reporting. Qui ne sort jamais en comité stratégique.
Et qui pourtant, a déjà fait exploser plus de boîtes que la concurrence, la trésorerie ou n’importe quelle crise.
Il s’agit de l’alignement entre dirigeants et associés. Et comment construire une gouvernance qui tient dans la durée.
Vous êtes peut-être plusieurs à piloter l’entreprise.
Associés historiques, co-fondateurs, dirigeant + DG.
Et en surface, tout a l’air de rouler. Mais en coulisses ?
Les visions commencent à diverger.
Les réunions deviennent tendues.
Les décisions stratégiques sont repoussées ou sabotées.
Et chacun repart avec ses propres priorités.
Vous vous reconnaissez ? Ce n’est pas (encore) le clash, mais ça commence à grincer.
Et quand ça pète, c’est rarement sur l’opérationnel
Dans 90 % des cas, ce n’est pas le produit, les équipes ou les clients qui causent la chute. C’est la désalignement entre têtes dirigeantes :
- Vision stratégique différente (croissance rapide VS prudence)
- Désaccord sur la gestion (recruter ou pas ? se développer ou consolider ?)
- Silos d’information ou jeu de pouvoir
- Méfiance latente sur les décisions clés
Et le pire, c’est que ces tensions ne se règlent jamais dans l’urgence.
Au contraire, elles se renforcent et s’enkystent jusqu’à l’immobilisme ou la rupture.
Une gouvernance solide, ça se structure (dès maintenant)
Voici ce que je vois fonctionner dans les PME bien alignées :
1. Une vision clarifiée et partagée
Chacun peut avoir son tempérament. Mais la destination doit être claire et assumée.
Posez les questions de fond :
- Où veut-on être dans 3 ans ?
- Quelle croissance vise-t-on (CA, effectif, marché) ?
- Quelle est notre tolérance au risque ?
Par exemple, vous voulez emprunter pour racheter un concurrent. Votre associé veut solder le prêt en cours avant tout.
➜ Ça, c’est un désalignement stratégique.
Et ce n’est pas qu’un exercice de séminaire : c’est un document de référence, partagé, qui aligne les décisions futures.
2. Une gouvernance formalisée
Qui décide quoi, comment et à quel moment ?
- Comité stratégique : trimestriel, avec des décisions structurantes
- Comité de direction : mensuel, pour arbitrer les enjeux opérationnels
- Répartition claire des rôles : qui pilote quoi ? avec quelle autonomie ?
Ce n’est pas une question d’ego, c’est une question de clarté. Et quand c’est formalisé, ça ne dépend plus des humeurs.
3. Une communication interne sans non-dits
L’alignement ne se résume pas à un document. Il vit dans le quotidien, dans les micro-choix, dans les signaux faibles.
Les dirigeants alignés :
- se parlent franchement (même quand c’est désagréable)
- ont un espace de parole régulier (hors des urgences)
- osent se dire les désaccords sans que ça parte en guerre froide
C’est ça, la vraie maturité stratégique. Pas de tout prévoir, mais de tout pouvoir se dire.
Quand l’équipe dirigeante est alignée :
- les décisions sont plus rapides
- les équipes sont claires sur la direction
- la stratégie est cohérente, visible et assumée
- la valeur de l’entreprise grimpe car elle n’est pas fragilisée par l’ambiguïté
Et surtout, chacun peut jouer pleinement son rôle, sans marcher sur les plates-bandes de l’autre.
Parce qu’une entreprise pilotée par une équipe soudée, ça va plus loin et plus vite.
→ Vous sentez que l’alignement entre associés pourrait être renforcé ?
Prenons un moment pour en parler :
Bien solairement,
Stéphanie,
Votre copilote stratégique, organisationnel et financier.
06.59.41.30.86
s.valois@quercus-gestion.fr